MONOCOTYLEDONE
Parmi les angiospermes ou plantes à fleurs, les Monocotylédones comprennent des végétaux dont la plantule typique ne présente qu'un seul cotylédon sur l'embryon, qui évolue en donnant une préfeuille (ou éophylle).
On relève notamment parmi les monocotylédones :
Xerophyllum tenax
Classe
Liliopsida
Batsch (1802)
Classification APG III (2009)

Clade
Monocotylédones
Caractéristiques morphologiques
À leur particularité principale s'ajoutent les caractéristiques suivantes :
- racines : appareil racinaire souvent fasciculé, c'est-à-dire constitué de racines d'égale importance et généralement non ramifiées. L'endoderme des racines de monocotylédones est en "fer à cheval", c'est-à-dire que les cellules de cette assise sont lignifiées sur les parois anticlines et sur la paroi péricline interne, donnant une forme de U en coupe transversale. La voie apoplastique est ainsi bloquée. Certaines cellules sont tout de même non lignifiées et permettent la circulation de l'eau et des solutés vers le cylindre central, elles sont appelées cellules de passage.
- tiges : pas de formation de bois secondaire et absence d'un véritable tronc ; même si certaines monocotylédones (palmiers, bananiers, Pandanus…) ont un port arborescent, on ne rencontre pas dans cette classe de vrais arbres au sens strict, la tige des palmiers étant appelée un stipe. Les faisceaux libéro-ligneux sont implantés sur plusieurs cercles concentriques, à l'inverse des dicotylédones, pour lesquels la disposition de ces faisceaux est uniquement sur un seul cercle.
- feuilles : parfois pennées, rarement composées (Arisaema), présentant le plus souvent (la parisette, la salsepareille, le tamier, la Goodyère rampante font l'exception) des nervures parallèles ; ces feuilles constituent selon certains auteurs des phyllodes.
- fleurs : fondamentalement trimères : 3 sépales, 3 pétales, 2 × 3 étamines, 3 carpelles ; symétrie dont on retrouve la trace même chez des fleurs évoluées comme celles des orchidacées.
- pollen : grains de pollen possédant généralement une seule aperture, zone de faiblesse permettant le passage du tube pollinique, caractère plésiomorphique partagé avec les dicotylédones ancestrales.
Les monocotylédones sont essentiellement herbacées, moins de 10 % des espèces ont une tige plus ou moins ligneuse avec une sorte de cambium vascularisé typique des plantes ligneuses non-dicotylédones. Les plantes monocotylédones ligneuses, contrairement aux dicotylédones ligneuses, ont généralement une tige non ramifiée avec une couronne terminale de grandes feuilles. Les scientifiques supposent fortement que les caractéristiques morphologiques sont liées à large adoption d'un habitat aquatique par les différentes lignées de plantes monocotylédones. Les éléments vasculaires manquent souvent ou sont parfois limités aux organes spécifiques. Les faisceaux vasculaires de la tige sont généralement dispersés ou supportés en deux cycles ou plus. Le système racinaire mature est adventif. Un seul cotylédon, ou feuille embryonnaire indifférenciée, est présent. Les plantes monocotylédones possèdent généralement des feuilles avec des nervures parallèles. Les pièces florales sont essentiellement de type ternaire (fleurs trimères), rarement quaternaire (fleurs tétramères) et quasi jamais quinaire (fleurs pentamères). Le pollen est essentiellement monoaperturé, une seule aperture par grain.
Classifications
Les Monocotylédones sont apparues il y a 130 millions d’années et ont un ancêtre commun avec les eudicotylédones. D’un point de vue évolutif, les travaux récents (2009) en biologie moléculaire appliquée à la cladistique permettent de positionner les monocotylédones entre les angiospermes basales (par exemple les Nymphaeales) et les eudicotylédones. Lorsque les botanistes distinguent Monocotylédones et Dicotylédones, ils caractérisent davantage des types d'organisation que des unités systématiques naturelles, sachant que les classifications verticales (par lignées) sont d'un tout autre intérêt que les classifications horizontales (par convergence).
Classification classique de Cronquist
En classification classique de Cronquist (1981), les monocotylédones sont la classe Liliopsida dans les divisions Magnoliophyta [= angiospermes]. Elles sont divisées en 5 sous-classes :
Classification classique de Thorne
En classification classique de Thorne (1992), les monocotylédones sont la sous-classe Liliidae en classe Magnoliopsida [= angiospermes]. Elles sont divisées en 8 superordres.
Classifications APG
En classification phylogénétique APG III (2009), les monocotylédones (« monocots » en anglais) forment un clade situé dans le clade angiosperme (« angiosperms » en anglais). Elles sont divisées en 11 ordres (et une famille). Leur composition et leur emplacement sur l'arbre phylogénétique du vivant sont détaillés par le cladogramme suivant4 :
- Groupe des Mésangiospermes (Mesangiospermae, en anglais « mesangiosperms »)
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- Clade des Monocotylédones (en anglais « monocotyledons » ou « monocots »)
Remarques :