PLASMODESMOPHYTE
Les Plasmodesmosphyta, ou Plasmodesmophytes, sont de plantes regroupant certaines algues et les plantes terrestres. Ce sont toutes les Phragmoplastophytes sauf les Zygnématophytes. Elles regroupent plus de 270 000 espèces de répartition mondiale, l'écrasante majorité étant des Embryophytes.
Description
La croissance de ces plantes est apicale et des bifurcations sont possibles. Une autre synapomorphie est la rétention de l'oosphère sur l'organisme. Les plasmodesmophytes sont caractérisées par des plasmodesmes. Lors de la formation du Phragmoplaste (ce sont des Phragmoplastophytes), il subsiste des communications, des pores, qui par la suite vont donner des ponts cytoplasmiques, entre les cellules filles. Ces communications sont appelées les plasmodesmes. Ils ont une forme de tubes et permettent une communication rapide entre les cellules, les transports intercellulaires et les échanges métaboliques nécessaires à la division du travail. Ils sont sélectifs. L'ensemble des cytoplasmes des cellules végétales sont ainsi mis en commun et forment le symplasme. Les plasmodesmes peuvent se former secondairement par dissolution de la paroi cellulaire, ils peuvent dans ce cas être ramifiés (ils ne le sont jamais s'ils ont été mis en place lors de la mitose). À proximité des plasmodesmes, les cellules ont une paroi imprégnée de callose. Le plasmodesme est traversé par le desmotubulus, un filament protéique reliant le réticulum endoplasmique des cellules contigües. Le reste de l'espace est occupé par de l'actine et de la myosine, reliant le desmotubulus au plasmalemme. Elles laissent un espace pour le passage des solutés. Les protéines et les acides nucléiques peuvent passer, mais aussi des virus qui se répandent ainsi dans l'organisme. Il existe d'autres voies de communication entre les cellules, par exemple les ponctuations (des pores dans la paroi primaire là où la paroi secondaire est absente, traversés par le réticulum endoplasmique). Les ponctuations peuvent être complexes dans le cas de trachéides: il existe une cavité entre les parois des cellules avec un torus au centre (membrane épaissie), formant un clapet.
CW:paroi cellulaire, PM: membrane plasmique, ER: réticulum endoplasmique, DM:Desmotube, point rouge : Actine
Phylogénie
Les Chaetosphaeridiophytes
La classe des Mesostigmatophyceae est une classe d'algues vertes de la division des Charophyta.
C'est un taxon comprenant 4 espèces d'algues dont les cellules sont dotées de prolongements, les setæ, protégées par un fourreau. Ce sont des épiphytes vivants sur des plantes d'eau douce.
Les Charophytes
Les Charophyta, ou Charophytes, sont une division d'algues vertes de répartition mondiale, généralement considérée comme le groupe frère des Parenchymophytes, voire des Embryophytes au sein des Plasmodesmophytes. Cette division comprend 81 espèces.
Très proches des plantes terrestres, ces algues aquatiques sont constituées d'un axe autour duquel se trouve un verticille de pleuridies. Il existe un système de nœuds et d’entre-nœuds. Les anthérozoïdes sont complexes et de forme spiralée, les oogones sont entourés de 5 cellules et coiffés de 5 autres cellules bordant un siphon, emprunté par l'anthérozoïde lors de la fécondation.
Les Coleochaetophytes
La classe des Coleochaetophyceae (ou Coléochaetophycées, parfois appelées aussi Coleochaetophyta, ou Coléochaetophytes), du grec Koleos : gaine et chaite : soie, sont de petites algues (filamenteuses ou discoïdes), phylogénétiquement proches des Embryophytes. Elles ont été parfois considérées comme le groupe-frère des plantes terrestres1, mais il semblerait que cela soit les Charophytes. Elles se trouvent en Europe et en Amérique du Nord. Elles comprennent une quinzaine d'espèces. Elles sont parfois considérées comme des Charophycées. Elles pourraient peut-être inclure le genre fossile Parka.
Ce sont des algues de petite taille formant des coussins constitués de filaments ramifiés et disposant eux aussi de setæ. Il s'agit du groupe-frère des Embryophytes. Les thalles peuvent être homotriche rampant, homotriche dressé ou bien encore hétérotriche. Après la fécondation, le zygote est présent dans le thalle. Elles vivent en épiphytes sur des plantes aquatiques.
Les Embryophytes
Les Embryophytes, ou super-division des Embryophyta, aussi dénommées Cormophytes (« plantes à tige », du latin cormus : tige ; du grec kormos, tronc) ou Archégoniates (végétaux dont le gamétange femelle est un archégone), rassemblent ce qu'on appelle les plantes terrestres. Elles forment un groupe monophylétique, qui s'est développé parmi les chlorobiontes durant l'ère du Paléozoïque et s'est adapté avec succès à la vie sur la terre ferme, qu'elles ont progressivement colonisée, la sortie des eaux étant d'abord le fait des bryophytes avec leur gamétophyte aérien et durable. Ce terme de plantes terrestres n'interdit pas que certaines d'entre elles se soient par la suite adaptées aux milieux aquatiques (à la manière des cétacés chez les animaux) ou que leur fécondation reste en milieu aquatique.
Avec les algues vertes, ou chlorophytes lato sensu (groupe paraphylétique), elles constituent le règne des plantes vertes et le clade des chlorobiontes caractérisé par l'association des chlorophylles a et b et l'amidon stocké dans les plastes.
Les embryophytes sont définies par la présence d'un embryon végétal, structure qui se développe après la fécondation à partir du zygote et qui contient un pied ou suçoir, un suspenseur et une tête. Ce zygote ou œuf dont le développement est polarisé, au moins des premiers stades, dépend des réserves d'origine maternelle. De même, l'embryon dépend au moins pour les premiers stades de développement de réserves d'origine maternelle. C'est la tête de l'embryon qui se développe en sporophyte avec racine, tige et feuille : le port plus ou moins érigé dans l'air doit en effet vaincre le poids et la verticalité sépare les territoires éclairés des zones d'ancrage et d'absorption. Ainsi, la conquête des terres implique la différenciation en organes et tissu spécialisés, parfois renforcés par de la lignine et recouverts de cuticule, revêtement hydrophobe.
Dans la classification phénétique classique, elles se subdivisaient en