Aphelenchoïdes ritzema-bosi – L’anguillule ou nématodes du chrysanthème
Introduction, description :
Cette anguillule bien connue des horticulteurs sous le nom de « maladie vermiculaire » provoque des dégâts importants dans les cultures de chrysanthèmes. D’autre part ce ravageur s’attaque à un très grand nombre de plantes ornementales (40 environ) ; parmi celles-ci, nous pouvons citer : le Cinéraire, le Dahlia, la Reine-marguerite, le Zinnia, l’Anémone, le Buddleia, l’iris, le Lis, la Pivoine, la Renoncule,… etc.
Biologie végétale :
L’adulte filiforme mesure 1 mm de longueur en moyenne (de 0,8 mm à 1,25 mm de longueur).
Ce nématode (Aphelenchoïdes ritzizema-bosi) hiverne dans le sol, les feuilles mortes, mais surtout dans les organes aériens (tiges, feuilles) des pieds-mères. Lors d’arrosage ou de pluies violentes, il est projeté avec des particules terreuses sur les feuilles. La pénétration s’effectue alors par les stomates nombreux à la face inférieure du limbe. Une fois à l’intérieur du végétal, il se nourrit en piquant les tissus à l’aide de son stylet. Extérieurement, sa présence va se manifester par l’apparition de taches d’abord grisâtre ou jaunâtre, puis brun-noirâtre aux contours délimités par les nervures.
On doit remarquer que ces symptômes varient légèrement en fonction de la variété (rougissement du limbe, par exemple).
Les feuilles se dessèchent, puis se recroquevillent tout en restant attachées aux tiges. Les attaques commencent généralement par les parties basses puis progressivement surtout en période humides vers le haut. La plante connaît alors un ralentissement de croissance. Le bourgeon terminal peut être détruit, provoquant le développement de pousses latérales. On observe aussi un épanouissement irrégulier de la fleur.
La dissémination s’effectue grâce aux gouttelettes d’eau sur les feuilles et sur les tiges, ou par l’utilisation de boutures provenant de pieds-mères atteints.
Les températures modérées, les microclimats humides, les années pluvieuses, les arrêts de végétation, sont autant de conditions favorables à son développement.
En période de sècheresse ou de froid, les larves se mettent en état d’anabiose (vie ralentie) et peuvent rester sous cette forme pendant deux ans environ.
On compte 5 à 10 générations par an.
Lutte :
Méthodes culturales :
- Observer, si possible, une rotation des cultures (3 ans environ) ;
- Choisir des boutures saines prises sur des pieds-mères sélectionnés ;
- Récolter puis brûler les feuilles présentant les premiers symptômes ;
- Éviter de mouiller les feuilles en pratiquant l’arrosage au pied ;
- Espacer les pots pour diminuer les possibilités de dissémination très élevées au mois de septembre :
- Assurer aux cultures une végétation sans à coups ;
- Désinfecter le sol à la chaleur.