Entre Acanthaclisis et Synclisis il y a de quoi s'y perdre, d’autant que A.occitanica et S.baetica sont présents dans mon secteur; pour le premier que je représente à l'état imaginal (femelle de 95 mm),il s'agit déjà d'une vieille connaissance et d'un vieux cliché issu d'une capture sur mon mur de façade à peu de distance d'un lampadaire naguère attractif ;par la suite j'ai pu l'obtenir ex larvae dans des conditions assez faciles sur lesquelles je reviendrai dès que possible et d'autant que ces larves ressemblent à s'y méprendre à celles de baetica malgré une taille plus avantageuse pour les imagos de la seconde espèce. Et selon Y.Semeria occitanica serait plus rare que baetica, raison de plus pour s'y intéresser !
Et voici en premier lieu un portrait de la larve de dernier stade de S.baetica.,de taille plus qu'avantageuse et mesurée à 27 mm entre l'apex des crochets fermés et l'apex abdominal (épaisseur maximale 10 mm),celle-ci posée sur plaque d'émalène ! - autres larves errantes qui ne creusent pas d'entonnoirs et chassent à courre, au lever du jour semble-t-il ou lors des matinées bruineuses un peu en arrière du cordon dunaire, et de ce fait assez difficiles à découvrir; elle s’enfouit du reste très rapidement et savent à l'occasion profiter des terriers rudimentaires de Pimélies afin de s'y dissimuler. En captivité sur lit sableux confortable elles acceptent Méloidés divers, larves de Cérambycides...et se transforment après avoir tissé un gros cocon de 2 cm de diamètre; ce ne sont donc pas des "endospammiques" permanentes comme leurs congénères au fond de leur entonnoir, mais comme elles procèdent par digestion extra-orale du bout de leurs crochets et anatomiquement sont dans l'incapacité de déféquer. L’excrétion des solides accumulés durant toute la vie de ces larves à anus non fonctionnel a lieu au moment de l'imaginose et se retrouve dans le sable sous forme d'un conglomérat caractéristique que les anciens auteurs rapportaient à un œuf !...mais au stade de la détermination larvaire aucun élément certain ne permet de séparer baetica de occitanica et seul l'élevage conduit à son terme permet de conclure, raison pour laquelle il serait souhaitable de revoir le titre et d'y ajouter S.baetica dans l'Hérault (mais je ne sais comment rectifier!)...la comparaison des habitus larvaires ne remettant pas en cause l'illustration imaginale de départ je crois possible de poursuivre en ouvrant un post séparé pour S.baetica et veuillez excuser la translation !
Et pour plus de clarté revenons sur le post originel avec représentation du détail des cellules pentagonales de la région costale pour cette femelle de 95 mm d'envergure: la rangée supérieure moins haute que l'inférieure est caractéristique de l'espèce, ce qui la différencie de sa semblable et ceci n'est pas évident in natura dans une posture de repos - même disposition pour un mâle de 105 mm capturé sur une façade, ce qui semble démontrer que ces bêtes en apparence peu communes sont bel et bien attirées par la lumière...