Description
Ce Puceron, holocyclique, passe par les phases suivantes:
- Femelles virginipares et sexupares piriformes, blanchâtres à jaune citron, longues de 0,8 à 1 mm, avec des pièces buccales piqueuses-suceuses bien développées.
- Sexués, plus petits (0,5 mm), ovoïdes, dépourvus de pièces buccales.
- Oeufs des sexupares jaune-vert.
- Oeufs d'hiver de diamètre 0,3 mm.
Biologie
Ce Phylloxéra s'attaque essentiellement au Poirier. Au Portugal, les variétés les plus sensibles sont Passe Crassane, Comice, Alexandrine Douillard et Rocha, tandis que B.C. Williams et Docteur Guyot sont résistantes.
Cycle de vie
- Cycle complet : de l'œuf naît une virginipare, qui est à l'origine de plusieurs générations de femelles identiques. Les sexupares apparaissent en septembre : ils pondent des oeufs mâles et des oeufs femelles dont sont issus les sexués. Ces derniers, après accouplement, engendrent les oeufs d'hiver.
- Au Portugal, le cycle ne se déroule peut-être pas de façon complète tous les ans. Dans certaines régions, l'œuf d'hiver n'apparaît pas : c'est alors une femelle virginipare qui hiverne.
Dégâts
- En août, les sexupares s'abritent dans la cavité pistillaire, futur oeil des poires, surtout chez les variétés où cette cavité ne se ferme pas complètement. La prise de nourriture par ces femelles entraîne la formation de larges plages noires, un symptôme appelé "Cul noir" ou "Nécrose de l'œil" et qui ressemble assez à une attaque précoce de Botrytis cinerea.
- De telles taches peuvent apparaître à d'autres endroits du fruit, là, par exemple, où une feuille est demeurée en contact avec le fruit, et, exceptionnellement près du pédoncule.
- La valeur commerciale des fruits atteints peut être réduite communément de 50 à 60%.
- Les dégâts apparaissent soit pendant le mûrissement, soit pendant le stockage au froid en même temps que des pourritures des denrées.
Remarque
Ce Phylloxéra est endémique dans les principales régions de culture du Poirier au Portugal, là où le climat se caractérise par des étés humides et tempérés et des hivers doux.
En France, l'espèce a été signalée pour la 1ère fois à Montauban en 1945. Le ravageur s'est depuis considérablement répandu. Les dégâts sont localement très importants.
Larves et femelles Individus hivernant à la base d'un rameau de Poirier.
Colonie au printemps On distingue des femelles et leurs oeufs ainsi que des jeunes larves.
Colonie sur poire Installée dans la cavité pistillaire.