Rouilles autoïques et hétéroïques des salades
Plusieurs rouilles sont signalées dans la littérature sur salade. Il semble que les mêmes champignons aient été décrits à plusieurs reprises sous des synonymies différentes. Aussi, il n'est pas facile de se faire une opinion précise sur la situation des rouilles sur salade. Par souci de simplicité, nous regrouperons toutes ces rouilles en deux catégories : les rouilles autoïques (cycle du champignon réalisé sur un seul hôte) dont la symptomatologie est plus discrète et les rouilles hétéroïques (cycle du champignon s'effectuant sur 2 hôtes différents) et qui sont détaillées dans la fiche Rouille hétéroïque (Rust).
Les Italiens signalent une rouille autoïque, essentiellement sur chicorée, Puccinia hieracii var. hieracii (Röhl.) H. Mart. (1817) (syn. Puccinia cichorii, Puccinia endiviae). Elle provoque, dans un premier temps, des petites taches jaune pâle sur les feuilles des chicorées. Par la suite, celles-ci se couvrent de pustules de couleur rouille (urédosores), puis brun foncé (téleutosores) (figures 1 et 2). Cette rouille serait rencontrée dans divers pays méditerranéens.
Une autre rouille autoïque, Puccinia maculosa Schwein. (1832) (anc. Puccinia prenanthis), a été décrite en Australie sur laitue et chicorée.
En France, une rouille autoïque, peut-être Puccinia hieracii var. hieracii, a été rencontrée sporadiquement sur salade il y a de nombreuses années. Actuellement, seuls les symptômes d'une rouille hétéroïque sont parfois observés sur laitue.
Fig. 1
Fig. 2