Aesculus hippocastanum - Marronnier commun - marronnier d'Inde - marronnier blanc

Aesculus hippocastanum - Marronnier commun - marronnier d'Inde - marronnier blanc

(Hyppocastanaceae)

Le marronnier commun, marronnier d'Inde ou marronnier blanc (Aesculus hippocastanum L.) est un arbre de la famille des Hippocastanaceae (Sapindaceae en classification APGIII). Il est parfois appelé châtaignier de mer, marronnier faux-châtaignier ou châtaignier des chevaux.

Ses cousins nord-américains, nommés paviers, ont des feuilles plus lisses et non dentelées, avec des fleurs qui rappellent celles du marronnier européen.

Le marronnier est très répandu dans les parcs publics et le long des avenues en Europe et Amérique du Nord.

Aesculus hippocastanum

Marronnier commun à Kiev

Classification de Cronquist (1981)

Règne

Plantae

Sous-règne

Tracheobionta

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Sous-classe

Rosidae

Ordre

Sapindales

Famille

Hippocastanaceae

Genre

Aesculus

Nom binominal

Aesculus hippocastanum
 

Classification APG III (2009)

Classification APG III (2009)

Ordre

Sapindales

Famille

Sapindaceae

 

Débourrement

Histoire

À cause de son nom vernaculaire "marronnier d’Inde", les origines de cet arbre furent d'abord recherchées en Inde, notamment dans les régions montagneuses situées au nord de ce pays, mais en vain. C'est un voyageur et géologue anglais, John Hawkins, qui découvrit dans les années 1790 l’origine de cette espèce : les régions montagneuses de la Macédoine grecque et de la Macédoine du Pirin (nord de la Grèce, sud de la Bulgarie).

Jusque vers la fin du XIX° siècle, ont cru le marronnier natif des montagnes du nord de l’Inde, où les expéditions botaniques tentèrent de le retrouver, mais en vain. On le cherchait bien loin alors qu’il était tout près, en Europe. Le marronnier croît en effet dans les montagnes du nord de la Grèce et de l’Albanie. C’est pourtant de Constantinople qu’il parvint en Europe occidentale, en 1576. A cette date Charles de l’Escluse (en latin Clusius) né à Arras en 1524 ou 1525 et qui avait fait ses études de médecine à la célèbre faculté de Montpellier, en reçut des graines envoyées de Constantinople par le baron D. von Ungnad, ambassadeur du Saint Empire auprès de la Porte ottomane. L’Escluse les sema dans le jardin impérial de Vienne qu’il dirigeait alors. En 1581, il décrit cet arbre, qui n’avait pas encore fleuri, comme le seul existant en Occident. Mais on en parlait 20 ans auparavant. En effet, Matthiole, à Padoue, en avait reçu des rameaux et des fruits que lui avait fait parvenir, de Constantinople, le médecin flamand Quakelbeen, attaché à la personne du prédécesseur d’Ungnad, Augier Ghislain de Busbecq, qui fit lui-même connaître, en Europe, les tulipes et les lilas. Dans les dernières années du XVI° siècle, le marronnier aborda en Angleterre, mais il y fut longtemps regardé comme une espèce extrêmement rare. En 1615, le botaniste français Bachelier, possesseur d’une importante collection de plantes vivantes, le rapporta de Constantinople à Paris ; le premier pied fut planté dans une des cours de l’hôtel Soubise, dans le Marais, où il vécut jusqu’en 1840. Au jardin du roi (l’actuel Jardin des Plantes), un second pied fut planté en 1650, qui mourut en 1767. En 1746, l’anglais Collinson fit parvenir des graines de marronnier à John Bartram à Philadelphie ; c’est ainsi que le marronnier fut introduit en Amérique du Nord. Depuis lors, le marronnier s’est rapidement naturalisé en France et y a pris une énorme extension, surtout dans les parcs (ses dimensions et l’ombre qu’il projette l’excluent des petits jardins) et comme arbre d’avenue, car il se taille bien. On ne l’a, par contre, jamais utilisé comme essence forestière, car son bois blanc jaunâtre est de médiocre qualité. Dans les villes, le marronnier, sensible à la pollution de l’air ainsi qu’à la sècheresse estivale, perd ses feuilles devenues rousses au plus fort de l’été. Afin d’éviter cet inconvénient lors des été chauds et secs, on évitera de planter les marronniers en situation brûlantes. Tous les sols leur conviennent, mais ils préfèrent fertiles, profond et frais, à condition qu’ils ne soient pas saturés d’eau. C’et arbre superbe, qui orne de sa masse puissante et dense tant de nos parcs, devient au printemps un candélabre de fleurs blanc rosé. Sa croissance est rapide (12 m en 20 ans), et il peut atteindre 25 à 30 m de haut sur 1 à 1,50 m de diamètre à la base, et un grand âge ; sa cime est largement ovoïde, plus ou moins pyramidale ; sa frondaison massive est généralement régularisée par l’élagage dans les lieux publics et son couvert est très épais. Depuis son introduction, on a cherché à tirer parti de  l’aesculine, substance alcaline contenue dans l’écorce et les fruits du marronnier. Ses qualités fébrifuges, reconnues au XVIII° siècle, firent recommander l’emploi de l’écorce de ses rameaux en remplacement du quinquina qui manquait lors du blocus continental. Du marron, on utilisa aussi la saponine, pour le blanchissement, la fabrication des bougies et d’une colle à bois. On voulut même faire du marron, riche en amidon, un aliment humain, mais son extrême amertume constituait un obstacle insurmontable. De nos jours, les propriétés vaso-constrictives de l’esculine sont employées par la pharmacopée sous le nom  d’ « extrait de marron d’inde » dans le traitement des états congestifs du système veineux.

Un jeune marronnier aurait été introduit à Constantinople en 1557. L'ambassadeur du Saint-Empire auprès de la Porte Ottomane en aurait offert un à Charles de L'Écluse, ambassadeur à Vienne, en 1576, sous la forme d'un marron prêt à germer. Charles de l'Écluse l'aurait acclimaté en comprenant qu'il fallait le semer très tôt car la graine perd rapidement son pouvoir de germination. De l’Autriche et probablement par d’autres voies, le marronnier aurait diffusé en Europe. Il a été introduit à Paris en 1615, par un certain Bachelier, qui l’aurait ramené de Constantinople et planté dans la cour de l'hôtel de Soubise, où l'arbre poussa jusqu'en 18401 (ou au pied de la tour du temple] selon d'autres sources). Un autre marronnier fut planté en 1650 au Jardin des Plantes, et en 1670 des marronniers furent plantés comme arbres d’ornement dans l'avenue des Tuileries. Deux siècles plus tard, en 1870, 80 % des arbres des pépinières municipales de Paris destinés à être plantés comme arbres d’alignement urbain étaient des marronniers.

Un sujet planté en 1606 (405 ans) est encore visible dans le parc d'un hôtel à Vézac (Cantal) et un autre planté en 1790 (221 ans) dans la Haute-Vienne (87) à Saint-Cyr.

Étymologie

Nom scientifique : Aesculus était le nom latin d’un chêne à glands comestibles. Hippocastanum évoque le cheval (hippos) et la châtaigne (kastanon) car le marron semblait pouvoir être donné aux chevaux en petite quantité. Un des noms communs anglais du marron est encore horsechestnut, ou marron de cheval.

Nom vernaculaire : le mot marron viendrait du mot ligure mar signifiant « caillou ». Son fruit lisse, rond et dur évoque effectivement un caillou.

Définitions anciennes : pour le Dictionnaire de l'Académie française de 1694 (1re édition), le mot marronnier désignait autrefois tous les arbres portant des marrons (dont les châtaigniers). Le marronnier a ensuite désigné les variétés cultivées du châtaignier « dont les fruits sont plus gros que les châtaignes et comestibles ». Le mot « marronnier » a aussi jusqu’au XIXe siècle au moins, désigné le métier de vendeur de marrons chauds ou froids.

L’expression Marronnier d'Inde, apparaît dans la 6e édition (1832) du Dictionnaire de l'Académie française qui le définit comme un « grand et bel arbre », « apporté en France de Constantinople » et « dont les fleurs sont en bouquets pyramidaux, et dont le fruit est âcre et amer ». Le Dictionnaire Littré de la langue française (1872-1877) précise qu’il fait partie de la famille des hippocastanées, et qu’il « nous est venu des Indes orientales, en 1615 » (en fait probablement importé par la compagnie des Indes, mais venant de moins loin).

Description

C'est un grand arbre d’ornement qui peut dépasser les 300 ans  et mesurer jusqu'à 30 mètres. La sève, la bogue et la graine ont une odeur très particulière et un goût un peu amer.

 

La feuille 

Opposée, munies d’un long pétiole, composées palmées, à 5 à 7 folioles de 10 à 25 cm de long, sessiles, obovales, terminées par une très petite pointe, inégalement dentées ; vert vif et clair dessus, plus pâles dessous, molles et duveteuses à la base quand elles sortent des bourgeons. Les feuilles caduques sont opposées, grandes (30-50 cm), munies d'un long pétiole, palmées, à 5 ou 7 folioles dentelées.

Les fleurs

Fin avril-mai ; paraissant presque en même temps que les feuilles, en thyrses pyramidaux dressés, de 20 à 30 cm de haut ; chaque  fleur (2 cm environ de diamètre) se compose de 5 sépales, 5 à 6 pétales chiffonnés, tachés de rouge et de jaune, 7 étamines et 3 carpelles. Les fleurs blanches ou roses, tachées de rouge, sont rassemblées en thyrses en forme de pyramide mais de nombreux variants existent. La couleur du centre de chaque fleur varie du jaune vers le rouge pour signaler aux insectes si la fleur contient du nectar ou si elle est déjà pollinisée. Le rouge indique aux insectes que la fleur est déjà pollinisée, le jaune qu'elle est intéressante à visiter. On peut remarquer que la couleur rouge est rarement bien visible pour les insectes et donc peu utiliser comme signal positif pour les insectes.

 

 

Les fruits 

Mûrs en septembre octobre ; cupule sphérique épineuse, s’ouvrant par 3 fentes et ne contenant qu’une graine, d’un brun luisant, portant à sa base une cicatrice circulaire, claire et mate ; le marron d’inde ressemble un peu à une grosse châtaignes, mais sa saveur est amère et il n’est pas comestible. Le fruit est une capsule coriace, hérissée de pointes, qui renferme en général une seule grosse graine brune (parfois deux), lisse et luisante, toxique, appelée marron d'Inde. Les marrons du commerce, à griller ou utilisés en confiserie, qui sont comestibles, sont des châtaignes, fruits d’une variété de châtaignier (Castanea sativa) à fruits non cloisonnés. Ce ne sont donc pas les fruits du marronnier d'Inde.

 

 

Rameaux 

Caractérisés par les marques tabulaires inclinées laissées par les cicatrices foliaires ; ces marques sont souvent comparées à un fer à cheval dont elles ont la forme, de petites protubérances y simulant les clous.

Les bourgeons 

Très gros, aigus ; les écailles extérieures sont visqueuses, les écailles internes fourrées d’un duvet épais. Les bourgeons pointus qui apparaissant en automne, sont protégés par une sorte de résine fortement collante. Gros bourgeons en hiver, résineux ou non. Feuilles caduques opposées longuement pétiolées, sans stipe 3-9 folioles presque toujours digitées. Fleurs ? ou unisexuées, irrégulières, en grandes panicules terminales ; 4-5 pétales inégaux, 5-9 étamines libres. Fruits grosse capsule, épineuse ou non, qui s’ouvre par 3 fentes. Grosse graine par avortement des autres, sans albumen, mais dont l’embryon est riche en réserves amylacées ; des principes amers mêlés à la fécule rendent ces graines impropres à l’alimentation. Le genre était autrefois divisé entre Aesculus vrais et Pavia. Aesculus vrais : corolle 5 pétales étalés, filets des étamines arqués en arrière, fruit ± hérissé de pointes, feuilles à 7 folioles sessiles ; Pavia : corolle 4 pétales dressés, étamines filets droits, fruit sans ou peu garnis d’épines, 5 folioles ± pétiolulée. Il ne faut pas confondre la châtaigne, fruit du châtaignier (Castanea), qui n’a pas la même forme et qui seule conserve à une extrémité les vestiges des stigmates de la fleur, avec la graine du marronnier (Aesculus), appelée marron, bien que l’on nomme marrons glacés les fruits du châtaignier.

 

 

L'écorce

Brune à légèrement rougeâtre est lisse chez le jeune arbre se fissure dans le sens de la longueur, parfois dans un mouvement hélicoïdal autour du tronc, s'écaille et se détache par petites plaques. Longtemps lisse, puis gerçurée longitudinalement et écailleuse.

Le bois 

Blanc jaunâtre, demi-dur, homogène, facile à travailler, se déformant un peu, mais assez peu durable.

Gros bourgeons en hiver, résineux ou non. Feuilles caduques opposées longuement pétiolées, sans stipe 3-9 folioles presque toujours digitées. Fleurs ? ou unisexuées, irrégulières, en grandes panicules terminales ; 4-5 pétales inégaux, 5-9 étamines libres. Fruits grosse capsule, épineuse ou non, qui s’ouvre par 3 fentes. Grosse graine par avortement des autres, sans albumen, mais dont l’embryon est riche en réserves amylacées ; des principes amers mêlés à la fécule rendent ces graines impropres à l’alimentation. Le genre était autrefois divisé entre Aesculus vrais et Pavia. Aesculus vrais : corolle 5 pétales étalés, filets des étamines arqués en arrière, fruit ± hérissé de pointes, feuilles à 7 folioles sessiles ; Pavia : corolle 4 pétales dressés, étamines filets droits, fruit sans ou peu garnis d’épines, 5 folioles ± pétiolulée. Il ne faut pas confondre la châtaigne, fruit du châtaignier (Castanea), qui n’a pas la même forme et qui seule conserve à une extrémité les vestiges des stigmates de la fleur, avec la graine du marronnier (Aesculus), appelée marron, bien que l’on nomme marrons glacés les fruits du châtaignier.

Il faut éviter de lui faire subir des tailles sévères ou courtes.

Le marron d'Inde contient de l’amidon, des saponines (esculine) et des glucosides (fraxine).

 

Planche botanique de marronnier commun

Propriétés et toxicité

Les marrons, tout comme les bourgeons et les feuilles peuvent être toxiques, notamment à cause de l'esculine, une molécule aux propriétés anticoagulantes.

La littérature rapporte quelques cas d'empoisonnements mortel humains, mais les données ne semblent pas toujours très fiables. Les marrons frais ne seraient pas aussi toxiques qu'on le dit parfois car les saponines qu'ils contiennent sont faiblement absorbées au niveau des muqueuses. Certains auteurs pensent que les intoxications graves seraient le résultat d'une consommation régulière de marrons. Il faut considérer cette espèce comme potentiellement toxique pour les humains.

Des cas d'intoxication ont été décrits chez les ruminants, le cheval, le chien et le hamster. Les signes cliniques sont surtout digestifs, et parfois nerveux lors d'intoxication massive.

L'écorce (riche en tanins et en flavonoïdes) est utilisée pour faire des préparations contre les problèmes de circulation sanguine.

Distribution

Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom vernaculaire "Marronnier d'Inde", cet arbre a pour origine le sud-est de l'Europe, avec une aire comprise entre le Caucase et les Balkans, incluant l'Albanie, le nord de la Grèce et l'Asie Mineure. Il pousse là naturellement en forêt mélangée de feuillus, à une altitude de 700 à 1200 m, sur sol plutôt acide. Mais il est probable que cette essence ait eu une aire de répartition beaucoup plus large avant la dernière période glaciaire, des pollens plus anciens ayant été trouvés, dont en France. Lors de la dernière glaciation, il aurait survécu dans des forêts humides des Balkans (Bulgarie, Albanie, Nord de la Grèce).

Utilisation

Son bois n'est pas réputé de qualité pour la menuiserie, la charpente ou le papier. Il est utilisé en agriculture pour la confection de piquets et de treillis car peu putrescible. C'est comme arbre d’ornement, et moindrement d'alignement qu'il est utilisé, pour son feuillage dense, ses fleurs bien visibles, et des marrons autrefois jugés très exotiques. Arbre forestier vrai, il ne nécessite ni taille, ni entretien particulier mais il supporte des tailles parfois dures. Il rejette à partir des souches, souvent sans survivre. Il est jugé très résistant sur les sols qui lui conviennent (plutôt acide) mais il est plus sensible à la pollution urbaine et à la déshydratation que le platane.

Pharmacopée

On utilise depuis longtemps son écorce (riche en tanins et en flavonoïdes), ses fleurs et ses marrons pour en tirer des préparations médicinales. En Turquie, le marron réduit en poudre était réputé soigner certaines maladies pulmonaires. Le marron semble aussi avoir été utilisé pour soigner les maladies pulmonaires du cheval.

Un extrait normalisé en escine (16 % à 20 %), mais ne contenant pas d'esculine (anticoagulant toxique) est commercialisé depuis les années 60, fabriqué à partir de la graine entière, car la fleur, la feuille ou l'écorce contiennent de l'esculine. Il traite l'insuffisance veineuse et certains troubles associés (lourdeur et gonflement des jambes, démangeaisons, varices, phlébite, certaines ecchymoses, hémorroïdes (au XVIIIe siècle, les Français produisaient un extrait anti-hémorroïdaire). Une étude7 faite sur des rats laisse penser que l’extrait normalisé de marronnier d’Inde aurait un effet hypoglycémiant qui pourrait contribuer à traiter le diabète. Certains extraits ont une activité vitaminique P, anti-hémorragique, qui les ont fait utiliser dans des préparations destinées à faciliter la circulation sanguine.

 

Inflorescence de marronnier commun

Marron d'Inde et sa bogue

Menaces

Le marronnier était autrefois peu sensible aux parasites, même planté en alignement. Il est depuis quelques décennies victime de plusieurs pathologies qui, sans être toujours nouvelles, semblent dans certaines régions et dans les villes prendre une ampleur croissante et préoccupante.

  • Cameraria ohridella est un insecte lépidoptère (Gracillariidae) nouvellement apparu en Europe dont le nom commun est mineuse du marronnier d'Inde. Ce très petit papillon dont l'origine reste inconnue a été découvert en 1985 en Macédoine, d’où il a envahi l'Europe en moins de 20 ans. Sa chenille creuse des galeries dans les feuilles de marronnier, provoquant une chute précoce du feuillage et un affaiblissement des arbres. Un projet européen nommé CONTROCAM a été lancé le 1er janvier 2001 par 8 partenaires : INRA (France), CSIOCB (République tchèque) , CABI (Suisse), UBW (Autriche), UBERN (Suisse), UTRS (Italie), TEIK (Grèce) et TUMUC (Allemagne - voir nota) qui coordonne le projet. Il vise à mieux connaître la mineuse, sa répartition, son écologie et ses impacts (en milieu urbain et rural, ainsi que dans les Balkans, dans la « nature »), et à les maîtriser par des moyens de lutte intégrée (il est par exemple recommandé de ramasser toutes les feuilles mortes porteuses de maladie dès le mois d'août/septembre).
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·  Feuille de marronnier infecté

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Tâches de la mineuse sur une feuille

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Chenille de Cameraria ohridella dans sa galerie

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Chenille de Cameraria ohridella isolée

Cochenilles, indicatrices de stress, souvent en ville

La disparition des marronniers en Bavière serait une catastrophe nationale car il y est devenu l'arbre emblématique des Biergarten.

  • Le marronnier est aussi touché par un champignon, Guignardia aesculi, plus communément appelé Black rot. Cela provoque un dessèchement du limbe de la feuille, dont les symptômes sont des taches brunes rougeâtres bordées de jaune sur le feuillage.
  • Les marronniers urbains sont parfois également infestés de cochenilles.
  • La maladie la plus récente et la plus mortelle touche principalement quelques pays du centre de l'Europe de l'Ouest. Il s'agit d'un chancre bactérien, d'abord attribué à un organisme proche des champignons (Phytophthora), mais qui semble en fait produit par quelques variants particulièrement pathogènes d'une bactérie commune (Pseudomonas syringae).

Pour plus d’informations sur les pathologies du marronnier, voire les articles sur le genre Aesculus et sur Pseudomonas syringae.

Il semble que ces pathogènes se développent surtout sur des arbres dont le système racinaire est contraint, et chez des arbres exposés aux stress dus à la pollution ou aux modifications anthropiques locales et globales du climat (respectivement perturbation du couple thermohygrométrique en ville, et hivers doux et étés chauds et secs en zone tempérée).

Le papillon de nuit (hétérocère) suivant se nourrit de marronnier :

Divers

Marron d’Inde se dit conker en anglais. Les Britanniques ont inventé le « conkers » dans lequel deux joueurs disposent chacun d’un marron soigneusement percé et retenu au bout d’une ficelle. Il s’agit de détruire en moins de 5 minutes le marron de l’adversaire, en le frappant avec le sien. Chaque joueur est à tour de rôle « teneur » et « frappeur ». Le frappeur frappe trois fois le marron de son adversaire, puis les rôles s’inversent, et ainsi de suite, jusqu’à destruction. Ce jeu, pratiqué seulement à l’automne, est en train de contaminer le continent. Des compétitions régionales, nationales et mondiales sont désormais organisées chaque année.

Le site de l’université nationale de Séoul a été converti en parc d’agrément en 1975, et porte le nom de « parc marronnier ».

La ville de Genève possède un marronnier officiel qui a pour tradition d'annoncer le printemps lors de l'éclosion de son premier bourgeon.

 

Jeune marronnier commun au printemps.

Autres espèces

Cultivars et variétés

Il existe des cultivars et des variétés aux caractéristiques intéressantes pour le paysagiste mais ils sont difficiles à trouver, il faudra s'adresser à des pépiniéristes spécialisés ou à des pépinières de collection :

  • Aesculus hippocastanum 'Albovariegata' au feuillage panaché blanc
  • Aesculus hippocastanum 'Aureovariegata' au feuillage panaché jaune
  • Aesculus hippocastanum 'Baumanii' aux fleurs doubles et qui ne produit pas de fruit
  • Aesculus hippocastanum 'Crispa' au port pyramidal et compact
  • Aesculus hippocastanum 'Digitata' avec seulement trois folioles plus petites que l'espèce type (3 à 5 m de haut)
  • Aesculus hippocastanum 'Globosum' au port arrondi
  • Aesculus hippocastanum 'Hamptoncourt Gold' aux feuilles vert jaunâtre au débourrement
  • Aesculus hippocastanum 'Henkelii' : aux folioles plus petites et plus découpées que l'espèce type
  • Aesculus hippocastanum 'Incisa' aux folioles fortement et doublement dentées
  • Aesculus hippocastanum 'Laciniata' aux folioles très découpées
  • Aesculus hippocastanum 'Memmingeri' aux feuilles jaunâtres au débourrement
  • Aesculus hippocastanum 'Praecox' qui débourre plus tôt que l'espèce type
  • Aesculus hippocastanum 'Pyramidalis' au port pyramidal
  • Aesculus hippocastanum 'Umbraculifera' au port dense et arrondi
  • Aesculus hippocastanum 'Wisselink' qui a les feuilles qui deviennent jaune or en été

De vieux marronniers, en situation isolée peuvent parfois largement étaler et appuyer leurs basses branches au sol.

 

Aesculus hippocastanum (face inférieur)

Aesculus hippocastanum (face supérieure)

 

 

Date de dernière mise à jour : 03/01/2024

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