Polypodium interjectum
Polypode intermédiaire
Polypodiaceae
Plante vivace, ressemblant aux autres polypodes.
Feuilles à limbe de largeur moyenne (rapport largeur/longueur le plus souvent compris entre ⅓ et ½), et diminuant généralement très progressivement vers le sommet qui ne présente pas de segment terminal individualisé.
Sores plus ovales que chez les autres polypodes. Au microscope : pas de paraphyses parmi les sporanges (différence par rapport à P. cambricum) ; anneau mécanique à moins de 10 cellules en moyenne, celles-ci très claires, peu différenciées par rapport aux autres cellules du sporange (différence par rapport à P. vulgare).
Phénologie : les feuilles ont un développement échelonné du printemps à la fin de l’été, sporulent de la fin de l’été à la fin de l’hiver, puis persistent jusqu’à la fin du printemps.
Répartition : ce polypode est présent sur tout le territoire continental et en corse. Resté longtemps méconnu, il est en réalité globalement assez commun, sauf sur la bordure méditerranéenne.
Habitat : il pousse souvent à découvert ou les rochers, les vieux murs ou les talus, mais se rencontre également en sous-bois où il peut être épiphyte. Il se plaît aussi bien sur substrat siliceux que calcaires, et de 0 à 1500 m d’altitude.
Le polypodium interjectum s’est formé à partir d’un croisement entre P. cambricum et P. vulgare. Une telle formation de nouvelles espèces à partir d’hybrides devenus fertiles est un mécanisme important dans l’évolution des plantes.