Lilium henryi
Pancratium zeylanicum
Cyclamen hederifolium
Il est utile, parfois nécessaire, pour réussir ses plantations ou faire refleurir son amaryllis, de comprendre le monde des plantes à bulbe, son unité mais aussi sa diversité.
Qu'est-ce qu'un bulbe ?
Les tulipes, glaïeuls et dahlia sont des plantes qui nous sont familières. Nous les voyons au présentoir du grainetier ou encore remisés au garage à la mauvaise saison. Nous les imaginons alors aisément, comme des organes volumineux, sortis de terre et dormant. Mais comment les définir ?
Chercher à les définir d'une manière à la fois simple et botaniquement satisfaisante est une gageure tant ce que nous nommons "plantes bulbeuses" comprend de diversité.
Bulbes d'Iris "réticulata", Tulipa turkestanica, Narcissus et cormes de Crocus.
Fonctionnellement, le bulbe peut servir d'organe de réserve. Il permet ainsi une survie pendant la mauvaise saison ou les mauvaises années ! Le bulbe persiste alors seul, dormant à l'abri dans le sol.
La dormance des bulbeuses est une adaptation à des conditions écologiques très variées mais souvent caractérisées par la brièveté de la saison favorable à la végétation. Ceci du fait d'hivers froids, d'étés secs (lis blanc) ou d'un éclairement saisonnier bref des sous bois (perce-neige).
Mais il est des plantes bulbeuses qui se sont adaptées à des climats suffisamment constants pour n'avoir pas besoin de période de repos et garder un feuillage permanent (Eucharis).
Lors de la propagation et dispersion de la plante, le bulbe montre une double utilité :
- Le bulbe sait se reproduire à l'identique et produit des boutures en "prêt à planter" qui sont entraînées par les animaux ou les éléments.
- Il joue en outre son rôle de réserve, ici crucial, permettant aux bulbilles d'attendre des conditions favorables durant de longs mois. (Exemples : les bulbilles si nombreuses et flottantes d'Hippeastrum petiolatum dispersées par les cours d'eau et les bulbes du prolifique Haemanthus pauculifolius tombant d'un replat de falaise à un autre.)
Les rhizomes, également, permettent, outre la multiplication, de gagner chaque année un sol neuf.
Morphologiquement, le "bulbe" au sens le plus large, peut correspondre à chacun des trois organes fondamentaux des plantes : racines (racines tubérisées des dahlias), tiges (cormes des glaïeuls, tubercules, rhizomes, pseudo bulbes) et feuilles (vrais bulbes des tulipes).
Un bulbe est une pousse souterraine verticale disposant de feuilles modifiées utilisées comme organe de stockage de nourriture par une plante à dormance.
Un bulbe disposant de feuille à la base n'en développe généralement pas d'autres. Il contient des réserves de nourriture pour permettre à la plante de survivre dans les situations adverses.
La base feuillue peut dépasser et entourer le centre du bulbe comme dans le cas du lys (bulbe écailleux) ou cerner complètement le centre du bulbe comme dans le cas de l'oignon (bulbe tuniqué). Une tige modifiée sort de la partie supérieure du bulbe et la croissance de la plante se fait par ce biais. Les racines sortent de la partie inférieure du bulbe.
Les cormes (crocus, glaïeul, etc.) ont l'aspect d'un bulbe mais sont constitués d'une tige renflée entourée de tuniques. D'autres types d'organes de stockage (tels que les rhizomes, et les truffes) sont parfois appelés (par erreur) des bulbes. Le nom correct pour ce type de plante est géophyte. Certaines orchidées épiphytes forment un organe de stockage aérien nommé pseudobulbe, qui ressemble un peu à un bulbe.
Les plantes formant de vrais bulbes sont toutes des monocotylédones :
- oignon, ail et toutes les Alliaceae ;
- lys, tulipe, et de nombreuses Liliaceae ;
- Amaryllis, Hippeastrum, Narcissus, et d'autres Amaryllidaceae ;
- deux groupes d'iris : Xiphium (l'iris « hollandais ») et Hermodactyloides (l'iris miniature de « jardin de pierre »).
Bulbille
L'« arbre à oignon » forme des batteries de petits bulbes à la place des fleurs.
Certains lys forment de petits bulbes appelés bulbilles. De nombreux membres de la famille des Alliaceae, tel que Allium sativum (ail), forment des bulbilles au niveau des fleurs, apparaissant quand la fleur fane, ou même parfois à la place de la fleur.
Un peu de botanique
Les concepts de genres et de familles, groupements témoignant de la parenté des espèces, sont aujourd'hui largement compris des amoureux des plantes, des collectionneurs et des jardiniers. Au total, environ 90 familles comprennent des plantes bulbeuses Certaines de ces familles sont bien connues, sinon célèbres : les Liliacées, Iridacées et Amaryllidacées, qui toutes trois, et bien d'autres, appartenant à la classe des Monocotylédones.
Le groupe des Monocotylédones est fort riche en familles de bulbeuses. Sa classification a été récemment bouleversée.
Monocotylédones et dicotylédones sont les deux subdivisions classiques des plantes à fleurs. Très schématiquement les monocotylédones ont souvent des feuilles rubanées, engainantes à la base (à l'origine des couches des oignons) et à nervures parallèles. Les fleurs ont habituellement des pièces florales par 3 ou multiple de 3 (fleurs de type 3). Dans les graines, qui sont souvent à albumen (pensez au blé ou à la noix de coco), l'embryon n'a qu'un cotylédon.
Les dicotylédones sont plus chichement pourvues en bulbeuses (Cyclamen, Dahlia...).
Chez les dicotylédones : feuilles à limbes larges et à nervures ramifiées en réseau, rarement engainantes. Fleurs souvent de types 4 ou 5. Graines rarement à albumen, à deux cotylédons (ex. haricot, cacahouète)...
Un bulbe est l'organe souterrain de certaines plantes, de forme renflée, constitué de feuilles réduites à des écailles (CNRTL), permettant ainsi de reformer la hampe de la plante chaque année. Ces caractéristiques permettent à une plante bulbeuse de se protéger lorsque les conditions climatiques sont mauvaises.