Amaranthus deflexus – Amarante couchée (Amaranthaceae)

Plantule

La plantule a une tige faiblement poilue et des feuilles alternes. L’axe hypocotylé n’excède pas 2 cm ; il est généralement teinté de rose ou rouge violacé.

1. Les cotylédons de petite taille (8 à 10 mm x 1.5 à 2 mm), assez persistant, ont un limbe elliptique – allongé. Ils possèdent un pétiole assez court (2.5 à 3.5 mm). La nervure médiane est peu visible sur la face inférieure du limbe souvent rouge violacé. Les deux premières feuilles, sont d’abord opposées puis alternes à l’apparition de l’épicotyle.
2. La première feuille à un limbe elliptique, un peu long que large.
3. Les trois suivantes sont ovales à limbe presque aussi large que long.
4. Les feuilles ultérieures, stabilisées morphologiquement, ont un limbe ovale allongé à losangique, dont la marge ondule quelque peu. Toutes les feuilles sont munies d’un pétiole canaliculé. Le sommet du limbe, émarginé-tronqué sur les premières, est faiblement échancré sur les feuilles adultes. Dès la troisième feuille, apparaît dans l’échancrure le mucron toujours présent chez les amarantes. Une pilosité d’intensité assez faible mais plus marquée que l’amarante hybride est présentée sur la tige, les pétioles et la marge du limbe.

Pousse

5. L’espèce pluriannuelle passe l’hiver à l’état de bourgeons dormants sur une souche racinaire épaisse, diversement ramifiée et peu profonde. Dès avril, dans le sud de la France, les bourgeons développent de nombreux drageons. Les premières feuilles sont rudimentaires, ovales-larges et profondément échancrées. Les suivantes sont semblables aux feuilles adultes du stade plantule.

Plante adulte

L’amarante couchée a de nombreuses tiges grêles (20 à 80 cm), couchées au sol, souvent rosâtres et nettement pubescentes. La floraison a lieu de juin à octobre. Les fleurs, verdâtres ou brun-rougeâtre, s’organisent en petits glomérules axillaires et en panicule terminale spiciforme, plus ou moins compacte. Le fruit indéhiscent est un akène.

Plante vivace de 30-80 cm, pubescente dans le haut, à souche cylindrique épaisse.
Tiges nombreuses, grêles, couchées-diffuses, à rameaux redressés au sommet.
Feuilles d’un vert pâle, rhomboïdes-ovales, obtuses ou aiguës, à marges planes ou ondulées.
Fleurs verdâtres ou rougeâtres, en glomérules axillaires et en panicule terminale compacte non feuillée ; bractées ovales aiguës non épineuses, égalant à peine le périanthe à 3 sépales lancéolés–mucronés ; 3 étamines.
Fruit ellipsoïde aigu, lisse, dépassant le périanthe, indéhiscent.

Cette espèce est commune dans le Midi, plus rare ailleurs. Elle manque dans une bonne partie de l'Est. Elle pousse dans les décombres, au pied des murs ou au bord des chemins. C'est une plante vivace à nombreuses tiges pubescentes et plus ou moins couchées. Les feuilles sont ovales-losangées, terminées par une courte arête, parfois très légèrement échancrées au sommet. Les fleurs, vertes ou rougeâtres, forment une inflorescence dense, terminale et dépourvue de feuilles (la tache verte que l'on voit en haut à droite de l'inflorescence n'est pas une feuille mais une punaise).

Classification :