Aethusa cynapium – Éthuse ciguë - Petite Ciguë - Ciguë des jardins
(Apiaceae)
L’éthuse ciguë est connue également sous les noms de faux persil, petite ciguë, voire ciguë des moissons.
Plantule : la plantule à des feuilles alternes disposées en rosette. Sa teinte est vert foncé, luisante, surtout à la face inférieure des limbes.
L’axe hypocotylé est court et épais.
- Les cotylédons sont elliptiques, d’assez grande teille (20 à 22 mm x 4,5 à 6 mm), à pétiole développé (10 mm) égalant le limbe. La nervure médiane et les secondaires, arquées-parallèles, s’observent aisément.
- La première feuille, cordiforme, à contour triangulaire, est découpé en trois ou cinq lobes profonds et larges, eux-mêmes dentés-crénelés. La seconde est divisée en trois segments adjacents (feuille palmatiséquée), à leur tour incisés en lobes dentés.
- Les feuilles suivantes, un peu molles, à nervures nombreuses et légèrement saillantes sur la face supérieure, longuement pétiolées, augmente leur division. A l’image de beaucoup d’espèces de la famille des Apiaceae, le pétiole canaliculé s’élargit à sa base en une gaine veinée à bord membraneux. La plantule, glabre, exhale au froissement une odeur discrète proche du cerfeuil mais moins agréable et plus atténuée.
Plante adulte :
l’éthuse ciguë est une plante annuelle, quelquefois bisannuelle, glabre, d’un vert foncé, vénéneuse, à odeur peu agréable au froissement.
La tige, ramifiée, striée à un peu anguleuse, creuse et dressée, mesure de 30 à 150 cm de hauteur (variation importante de taille liée à des sous-espèces).
Les feuilles caulinaires, sans pétiole proprement dit, enserrent la tige d’une large gaine. Elles sont deux à trois fois divisées, en segments ovales-lancéolés-linéaires, faiblement apiculés.
La floraison a lieu de juin à octobre. Les fleurs, petites et blanches, sont réunies en ombelles de cinq à douze rayons inégaux. Les longues bractées, au nombre de une à cinq (généralement trois), de l’involucelle sont linéaires, réfléchies et déjetées en dehors. Elles permettent, au stade fleuri, une reconnaissance immédiate de l’espèce.
Aethusa cynapium est un remède homéopathique issu de la teinture mère de la Petite Ciguë. Il s’agit de la solution la mieux adaptée aux nourrissons intolérants au lait, mais aussi à ceux souffrant de gastro-entérite aiguë. Aethusa cynapium peut aussi traiter certains troubles de l’attention de l’enfant, quand ils sont accompagnés de troubles digestifs.
La Petite Ciguë ou Ciguë des jardins (Aethusa cynapium L., 1753) dite aussi éthuse ciguë, faux-persil, ciguë des moissons, persil des chiens ou ache des chiens, est une plante herbacée annuelle de la famille des Apiacées. Cette plante peut se révéler très toxique.
Appareil végétatif
Cette plante herbacée annuelle mesure de 20 à 60 cm.
Les tiges, creuses, cannelées, sont souvent marquées de lignes rougeâtres vers la base. Elles se prolongent par une racine principale pivotante.
Les feuilles, de consistance molle, sont finement divisées (composées deux ou trois fois pour les feuilles basales) et ressemblent à celles du cerfeuil. La plante dégage une odeur désagréable, surtout quand on la froisse.
Appareil reproductif
Les fleurs sont petites, blanches, hermaphrodites, groupées en ombelles composées d'une demi-douzaine à une dizaine de petites ombellules. Il n'y a pas de bractées mais chaque ombellule porte 1 à 5 longues bractéoles linéaires, pendantes.
Le fruit est un diakène jaune clair, de forme ovoïde, muni de dix côtes saillantes au creux parfois légèrement teinté de rouge. Il est composé de deux akènes blanc-jaunâtre qui, au niveau de la zone de contact entre eux, présentent une surface plane ou très légèrement concave, et présentant cinq stries côtelées du côté convexe. Chaque akène mesure 4 mm de longueur pour environ 2,5 mm de largeur. Ces deux akènes peuvent se séparer ou rester accolés à maturité, ce qui modifie l'aspect général de la semence.
Développement
La température optimale de germination est de 15 à 20 °C3. Les akènes germent au printemps, sous l'influence de l'augmentation de la durée des jours, formant d'abord deux cotylédons de forme elliptique, en massue, puis une rosette de feuilles bipennées palmées. De cette rosette naîtra la tige feuillée qui portera ombelles et fruits. La pollinisation des fleurs est essentiellement anémophile (réalisée par le vent), mais peut aussi être entomophile (grâce à la venue d’insectes). La reproduction est exclusivement sexuée (on ne connait pas de stratégie de reproduction asexuée naturelle chez cette espèce).
Répartition et habitat
Cette espèce est spontanée dans toutes les régions tempérées de l'Europe et de l'Asie occidentale (Turquie et région du Caucase). Elle est naturalisée dans les autres continents.
La plante pousse dans les endroits frais, les haies et les friches, au bord des chemins. On peut la trouver également dans les champs cultivés ("l'Aethusa" est un adventice redouté des cultures de betteraves sucrières) et les jardins.
Taxinomie et systématique
La petite ciguë a été scientifiquement décrite pour la première fois en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné dans son ouvrage Species Plantarum.
Sous-espèces
- Aethusa cynapium subsp. elata
- Aethusa cynapium subsp. cynapium
Propriétés et utilisations
La plante contient dans toutes ses parties (notamment les feuilles, les fleurs et les fruits) des alcaloïdes extrêmement toxiques, dont la conine.
Le risque de confusion avec le persil, la carotte, le cerfeuil ou autre Apiaceae est réel. Toutefois, l'odeur fétide de la plante est assez différente de celle du persil ou du cerfeuil. De plus, les languettes vertes (bractéoles) situées sous chaque groupe de fleurs permettent de l'identifier sûrement.
Habitat et fréquence
Elle pousse aussi bien sur terrains secs que sur terrains humides.
Elle est commune le long des murs, dans les décombres ou les jardins abandonnés.
Caractéristiques générales de la plante, des feuilles et des fleurs
C'est une plante annuelle ou bisannuelle, petite sur terrains secs (10 à 20 cm de haut) et plus grande sur terrains humides (jusqu'à 1,20 m). Elle est entièrement glabre et possède des tiges creuses, cannelées, rameuses, violacées à la base.
Ses feuilles molles, vert sombre, ont une odeur vireuse et ressemble à celle du persil, mais sont plus luisantes en dessous (celle du persil sont ternes en dessous).
Les fleurs sont disposées en ombelles, composées de 5 à 10 rayons inégaux (=ombellules). Sous chaque ombellule, on aperçoit 3 bractéoles filiformes, renversées du même côté. Les fleurs blanches sont très petites.
La racine est mince, blanche, pivotante.
Forme et maturation du fruit
Les fruits sont des diakènes, petits, ovoïdes, comportant 2 méricarpes côtelés.
Toxicité
La plante est fortement toxique.
Données pharmacologiques
- Composition : La plante renferme de l'aéthusine, aéthusanol et des traces de conicine. Certaines espèces de la famille des Apiaceae renferment également des furocoumarines, responsables de phytophotodermatoses : ce sont le psoralène, le bergaptène, la xanthotoxine et des dérivés voisins.
- Symptômes : Les intoxications sont dues à la confusion des feuilles avec celles du persil. Toutefois, elles sont rarement mortelles du fait du goût désagréable des feuilles. On observe des vomissements répétés, des troubles gastro-intestinaux, des vertiges. De très fortes doses induisent un engourdissement des membres, des troubles cardio-respiratoires pouvant aller jusqu'à la mort. Des cas de phytophotodermatose ont été répertoriés : après un contact cutané avec les feuilles ou le suc de la plante suivi d'une exposition au soleil, des lésions cutanées d'intensité variable apparaissent. Ces lésions vont du simple érythème jusqu'à l'apparition de bulles et de vésicules au niveau des zones exposées (dos des mains, poignets, avant-bras, bas des jambes …). Quelques jours après le contact, les zones touchées présentent une hyperpigmentation.
- Confusion : sciguë vireuse, grande ciguë, racines de panais, d'angélique, de carotte sauvage ou de céleri.
Feuilles de persil, de cerfeuil ou de carotte sauvage.
Fruits de l'anis.
Classification :