Calystegia soldanella – Liseron de mer
Le liseron des dunes, liseron des sables, liseron soldanelle ou liseron de mer (Calystegia soldanella) est une plante herbacée vivace de la famille des Convolvulacées.
Le liseron de mer est une plante volubile au port grimpant ou rampant et au feuillage caduc. D’une croissance moyenne, il peut mesurer 50 cm à 1 m de haut, voir plus.
Plante très caractéristique des dunes du littoral de 10-60 cm. Les fleurs sont roses et blanches et les feuilles sont un peu épaisses, arrondies, en cœur à la base.
Le genre compte 25 espèces de plantes vivaces. Le liseron de mer est une plante caractéristique des dunes du littoral. Il offre une floraison abondante et est idéal pour couvrir un treillage, un grillage, un muret ou comme couvre-sol en massif. Il s’entortille sur son support et est facile à contrôler.
Culture et entretien du Liseron de mer
La plantation peut s’effectuer toute l’année, en dehors des périodes de gel. Le liseron de mer tolère tous les types de sol, avec une préférence pour les sols secs et légers.
Son emplacement dans votre jardin doit être ensoleillé.
Il n’y a aucun entretien à prévoir. Le liseron de mer est très rustique et tolère des températures hivernales de l’ordre de – 20°C. La souche est plus résistante est plus résistante que la partie aérienne. Si cette dernière gèle, la souche émet de nouvelles pousses au printemps. Pour contrôler son développement, vous pouvez le tailler de temps en temps.
Comportement saisonnier :
Floraison : Floraison de mai à octobre,
Vivace,
Feuille :
Aspect de la feuille : Feuilles longuement pétiolées, Feuilles obtuses ou émarginées, Feuilles petites, Feuilles plus larges que longues, Feuilles un peu sinuées, Feuilles à oreillettes arrondies, Feuilles épaisses,
Fleur :
Aspect de la corolle : Corolle glabre,
Aspect de la fleur : Fleurs solitaires sur des pédoncules axillaires,
Bractée : 2 bractées, Bractées arrondies, Bractées foliacées, Bractées ovales, Bractées recouvrant le calice,
Calice : Calice glabre, Calice à lobes ovales-obtus,
Couleur de la fleur : Fleurs roses,
Pédoncule : Plus longs ou plus courts que la feuille,
Taille de la fleur : Fleurs de 4-5 cm,
Fruit :
Capsule : Capsule glabre, Capsule ovoïde,
Plante :
Aspect de la plante : Plante glabre,
Taille de la plante : Plante de 10-60 cm,
Souche :
Aspect de la souche : Souche grêle, Souche longuement traçante,
Tige :
Aspect de la tige : Tiges couchées-rampantes, Tiges non volubles,
Espèce
Calystegia soldanella
Étymologie
Calystegia: Le nom est dérivé du grec kalyx 'cup', et stege 'une couverture', qui signifie 'une tasse couverte', le calice de certains liserons étant enfermé dans deux bractées.
soldanella: du latin 'soldo' un type de pièce faisant référence à la forme des feuilles
Noms communs)
liseron de rivage, rivage Convolvulus, rauparaha
Statut de conservation actuel
Calystegia soldanella (L.) R.Br.
Famille
Convolvulaceae
Classe structurelle
Lianes dicotylédones et plantes dérivantes associées
Synonymes
Convolvulus soldanella L.
Distribution
Indigène. Kermadec, les Trois Rois, les îles du Nord, du Sud, de Stewart et de Chatham. Indigène à la fois dans les régions tempérées de l'hémisphère nord et sud.
Habitat
Côtière ou intérieure le long des rives du lac. Habituellement dans les berges de sable ou de coquillages, mais aussi dans les graviers fins, la ponce, les talus et parfois dans les pâturages côtiers ou les falaises.
Caractéristiques
Plante herbacée vivace à racines robustes, blanches, profondément descendantes et charnues, avec de nombreuses tiges ramifiées prostrées formant des plaques denses. Tiges glabres. Pétioles de 80 mm ou moins, minces. Feuilles (10-) 50 (-80) x (10-) 50 (-75) mm, réniformes, charnues, brillantes, entières; sinus peu profond et arrondi; apex émarginé, obtus ou aigu. Fleurs solitaires; pédoncules côtelés, 100 mm de long. Bractées ovales, cordé, obtus 12-18 mm de long. Sépales presque = bractées, obtuses. Corolla 20-40 x 25-50 mm, campanulée, rose avec bandes blanches à pétalines. Capsule de 15-20 mm de long, ovoïde large, apiculée. Graines brun foncé, lisses.
Taxons similaires
Aucune - l'habitude prostrée et les feuilles réniformes distinguent clairement cette espèce de toutes les autres espèces indigènes et introduites de Calystegia. Cependant, C. soldanella forme des hybrides avec C. tuguriorum, et ceux-ci se reconnaissent à leur port faiblement lianoïde, à leurs tiges et feuilles pubérulentes, subsucculentes, à leurs feuilles réniformes à deltoïdes et à leurs fleurs rose pâle. On pense également que C. soldanella s'hybride avec C. sepium subsp. roseata et C. marginata.
Floraison
Août-mars
Couleurs de fleurs
Rouge / rose, blanc
La fructification
Présent toute l'année
Technique de propagation
Facile à partir de graines ou de morceaux enracinés. Une fois établie très difficile à éradiquer! Couvre-sol attrayant pour un endroit difficile, sec, ensoleillé ou exposé. Pour un peu de variété, essayez de le cultiver sur des pelouses de Bach - il ne nécessite pas de tonte et est beaucoup plus intéressant que l'herbe de kikuyu (Pennisetum clandestinum Chiov.)
Calystegia soldanella
Liseron des dunes
Nom binominal
Calystegia soldanella
(L.) Roem. & Schult., 1819
Classification phylogénétique
Phytonymie
Le nom scientifique Calystegia provient du grec kalyx, « calice », et stegos, « abri », du verbe stegô, « recouvrir », par allusion aux larges bractées entourant le calice. L'épithète latin soldanella est issu de soldus « sou », allusion aux feuilles en forme de petit parapluie qui évoquent cette pièce de monnaie ronde.
Synonymes
La plante porte d'autres noms scientifiques parfois utilisés, mais ces synonymes nomenclaturaux sont non valides :
- Convolvulus soldanella L., 1753, basionyme
- Convolvulus maritimus Lam., 1779
- Convolvulus asarifolius Salisb., 1796
- Calystegia reniformis R.Br., 1810
- Calystegia soldanella (L.) Roem. & Schult, 1819 (nom utilisé dans de nombreux guides et références)
- Calystegia asarifolia Gray, 1821
- Latrienda soldanella (L.) Raf., 1838
Caractéristiques
Appareil végétatif
Ce liseron est une plante vivace rhizomateuse (souche grêle à rhizome blanc s'étalant sur 1,5 m de longueur et contribuant à la stabilisation des sols), traçante, procumbente, la tige non volubile qui produit du latex blanc pouvant atteindre 50 à 100 cm de longueur. Les feuilles glabres comme la tige, assez charnues, peuvent être deux fois plus larges que longues. Réniformes et longuement pétiolées, elles ont des oreillettes arrondies, un peu sinuées, et un apex obtus ou émarginé.
Les feuilles montrent des adaptations morpho-anatomiques aux conditions écologiques des systèmes dunaires maritimes : présence de trichomes glandulaires assimilés à des glandes à sel éliminant les sels minéraux en excès et participant à la lutte contre le dessèchement en régulant le contenu des cellules en sels, distribution amphistomatique (stomates sur les deux surfaces foliaires) qui pourrait être une adaptation à l'ensablement, mésophylle constitué d'un parenchyme aquifère avec des cellules renfermant une vacuole riches en mucilages, substances qui absorbent l'eau.
Appareil reproducteur
L'inflorescence est une grappe de fleurs solitaires axillaires de 3 à 5 cm. Le calice à cinq dents est protégé par une paire de grosses bractéoles ovoïdes à suborbiculaires. La corolle en entonnoir est formée de cinq pétales roses ou pourprés, avec souvent des rayures blanchâtres. L'androcée est constitué de cinq étamines, le pistil de deux carpelles soudés. Ces fleurs hermaphrodites et actinomorphes sont entomogames. La floraison éphémère a lieu de mai à octobre. Le fruit est une capsule ovoïde glabre, contenant des graines barochores. Ces graines portent un revêtement imperméable à l'eau et une cavité remplie d'air qui leur permettent une dissémination plus importante, en flottant dans l'eau de mer pendant 18 mois tout en gardant jusqu'à 30 % de leur capacité de germination.
Habitat et répartition
Psammophyte, les dunes submaritimes vivaces thermophiles sont son habitat-type. Hémicryptophyte stolonifère ou géophyte à rhizome, elle a une aire de répartition cosmopolite.
Galerie
Planche botanique.
Vue du feuillage.
Cette espèce est d'origine européenne. Elle se rencontre en Méditerranée et mer Noire et sur les côtes de l'Atlantique. En France métropolitaine, elle est présente sur toutes les côtes, sauf dans les Alpes maritimes d'où elle a disparu.
Elle a été introduite accidentellement en Polynésie française où elle n'est à ce jour (2017) pas considérée comme envahissante.
Cette espèce se rencontre sur les dunes embryonnaires et les avant-dunes mobiles du littoral marin, et occasionnellement sur les plages de sable.
Le liseron des dunes est une plante herbacée pérenne* qui se développe couchée sur le sable. Elle peut atteindre 60 cm de longueur. La tige est glabre et non volubile.
Une rosette de feuilles se déploie au niveau du sable. Les feuilles sont épaisses et glabres, en forme de rein. Le limbe* mesure de 10 à 25 mm et est porté par un long pétiole* pouvant atteindre 6 cm.
Le calice*, composé de 5 sépales* glabres et soudés, est entouré de 2 bractées*. La fleur est terminale et solitaire. C'est une corolle en entonnoir pouvant atteindre 5 cm de largeur, composée de 5 pétales soudés de couleur rose clair et bordés de blanc. La fleur comporte 5 étamines* et un pistil* composé de 2 carpelles* soudés.
Le fruit est une capsule ovoïde de 1,5 cm de longueur.
Les rhizomes* sont de couleur blanche. Ils s'étalent sous la surface sur 1,5 m de longueur et contribuent à la stabilisation des sols.
Comme tout végétal, le liseron des dunes élabore sa matière organique carbonée par photosynthèse* à partir de dioxyde de carbone, en utilisant la lumière comme source d'énergie. Son système racinaire lui permet d'absorber l'eau et les éléments minéraux.
Reproduction - Multiplication
Le liseron des dunes est hermaphrodite*. La floraison a lieu de mai à octobre. Il n'y a pas d'autopollinisation, la fécondation est assurée par des insectes (entomogamie*). Les fruits apparaissent à partir du mois de juin.
Les graines, relâchées de la capsule, tombent à proximité de la plante mère. La plupart ne s'enfouissent pas et sont dispersées par les vents. Elles portent un revêtement imperméable à l'eau et une cavité remplie d'air qui leur permettent de flotter dans l'eau de mer pendant 18 mois tout en gardant jusqu'à 30 % de leur capacité de germination.
Grâce à ses longs rhizomes, cette espèce forme des clones locaux pouvant s'étaler sur une trentaine de mètres.
Vie associée
Le liseron des dunes vit en communauté avec d'autres plantes du littoral sableux, présentes sur les dunes mobiles telles que l'oyat (Ammophila arenaria), l'anthémis maritime (Anthemis maritima), le cakilier maritime (Cakile maritima), le chiendent à feuilles de jonc (Elytrigia juncea), le panicaut maritime (Eryngium maritimum), la criste marine (Crithmum maritimum), la giroflée des dunes (Matthiolia sinuata), l'euphorbe des sables (Euphorbia paralias), le sporobole piquant (Sporobolus pungens) ...
Le Diptère Chloropidé Cetema cereris, les abeilles, les guêpes et les mouches de la famille des Syrphidés sont cités parmi les insectes pollinisateurs du liseron des dunes.
Divers biologie
Les populations diminuent pendant l'été, victimes de la prédation et de la sécheresse. Les pousses végétatives se développent à nouveau pendant l'automne.
Informations complémentaires
Une analyse de populations couvrant toute l'Europe a montré que cette espèce ne présente pas de variations géomorphologiques sur toute cette aire de distribution. Cette propriété est associée à la grande longévité des graines et leur grand potentiel de dispersion par le milieu marin.
Le liseron des dunes contribue à la stabilisation des dunes de par sa forme prostrée et la longueur de ses rhizomes. Avec les plantes associées (listées ci-dessus), il contribue à la stratégie de gestion des dunes côtières pour limiter l'érosion des côtes.
Réglementation
Cette espèce bénéficie d'une protection régionale. Elle est inscrite à l'article 1 de l'Arrêté du 9 mai 1994 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
"Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes correspondants, sont interdits, en tout temps, sur le territoire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces ci-après énumérées.
Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d'arrachage ne sont pas applicables aux opérations d'exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées."
Origine des noms
Origine du nom français
Liseron soldanelle est la francisation du nom scientifique de l'espèce. Liseron des sables, des dunes, marin... font référence au biotope de cette plante.
Origine du nom scientifique
Convolvulus : du latin [convolvere] = rouler, s'enrouler ensemble. Ce nom de genre vient du fait que de nombreux liserons sont des espèces volubiles qui s'enroulent autour des plantes et objets voisins. Notons que Convolvulus est aussi le nom d'espèce d'un lucernaire (Craterolophus convolvulus) : la fleur du liseron lui ressemble fortement.
Soldanella : du latin [solidus] = dense, massif, mais aussi pièce d'or, en allusion à la forme ronde des feuilles.