Les plantes parasites
Une plante parasite est une plante qui vit et se développe au détriment d'une autre plante hôte. Le parasitisme peut être total, la plante parasite, dépourvue de chlorophylle, tirant de son hôte toute son alimentation. Il peut être partiel, la plante parasite ne prélevant que l'eau et les éléments minéraux mais conservant son pouvoir de synthèse chlorophyllienne (on parle alors de plante hémiparasite).
Les plantes parasites sont essentiellement des angiospermes (monocotylédones et dicotylédones). Elles présentent généralement une régression plus ou moins marquée de l'appareil végétatif. Elles peuvent être selon le cas des parasites spécifiques de certaines espèces ou bien plus généralistes.
Toutes les plantes sans chlorophylle ne sont pas nécessairement parasites, il peut s'agir aussi de plantes saprophytes, qui puisent leur alimentation dans la matière organique en décomposition.
Chez les plantes parasites, le développement d’un suçoir (également nommé haustorium) a eu lieu au cours de l’évolution. Il s’agit d’un prolongement cytoplasmique. Cet organe a pour rôle de conduire les nutriments et les signaux de l’hôte vers le parasite. Il s’agit d’une forte zone d’échange. Cela permet également la fixation de la plante parasite à la plante hôte. Certains types de parasitisme permettent une interaction durable entre la plante parasite et la plante hôte.
Exemple d'un cycle de développement d'une plante parasite (Orobanche)
Nous allons nous appuyer sur l’exemple de l’Orobanche, comme nous le montre l’illustration. Ce genre regroupe différents types de parasitismes en fonction de l’espèce : hémiparasites et holoparasites.
Plantes parasites de champignons
Environ 400 espèces de plantes à fleurs et un gymnosperme (Parasitaxus usta), sont des parasites de champignons mycorhiziens. Ils sont appelés mycohétérotrophes plutôt que plantes parasites. Parmi les mycohétérotrophes figurent notamment Monotropa uniflora, Sarcodes sanguinea, Rhizanthella gardneri, Neottia nidus-avis (néottie nid d'oiseau) et Allotropa virgata, Cryptothallus mirabilis.
Certains champignons sont eux-mêmes des parasites d'autres champignons, comme Hypomyces lactifluorum qui forme une cuticule orange vif sur certaines variétés de russules et de lactaires.